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Woody et les robots

Woody et les robotsQuatrième film tourné par Woody Allen. Loin d’être le meilleur de Woody, le même et lés robots (titre original «The sleeper») nous conte l’abracadabrante histoire de Miles Monroe, restaurateur macrobiotique — tourné en 1973, le film ratisse et passe à la moulinette les thèmes à la mode, et musicien de jazz qui a été congelé à la suite de l’opération d’un ulcère à l’âge de 35 ans. Miles Monroe se réveille en 2173, dans une société régie par les ordinateurs et les robots. A leur tête, un dictateur bête et méchant. Suite de situations quelquefois renversantes, quelquefois consternantes. La science-fiction, même rigolarde, n’est pas le genre de prédilection de Woody Allen. Cela dit, son interprétation assez désopilante réussit à tout faire passer, même le pire. Quant à Diane Keaton, on la préfère définitivement dans «Annie Hall» et les autres…

Les Favoris de la lune

Les Favoris de la lune«Pourquoi nous appelez-vous voleurs ? Ne sommes-nous pas les compagnons de la forêt, les gardiens du corps de Diane, les favoris de la lune ?». Cette réplique de Shakespeare donne la clé du film d’Otarlosseliani, cinéaste géorgien dont un noyau de fidèles apprécie depuis longtemps la poésie narquoise et l’humour pince-sans-rire. Cette dernière œuvre a été accueillie dans l’enthousiasme au Festival de Venise en 1984. C’est un film dont on peut dire qu’il ne ressemble à aucun autre, encore qu’il ait une certaine parenté avec ceux de Jacques Tati. Une sorte de comédie humaine qui se déroule à Paris, de nos jours, mais ce pourrait être avant-guerre dans un film de René Clair, bref l’époque n’a aucune importance, et le lieu est à mi-chemin de la réalité quotidienne que nous connaissons et de l’imaginaire de la rêverie… L’action, ou plutôt les actions, s’entrecroisent entre un vol de tableau et la préparation d’un attentat anarchiste. Cela tient du policier et du burlesque, de l’allégorie et de la comédie de mœurs, et nous suivons un chemin mystérieux parsemé de gags comme celui du Petit Poucet l’était de petits cailloux. Bref, c’est un film impossible à décrire, mais à déguster à petites doses ou à grand trait, selon votre goût.

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