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USA, la folie continue

USA91 % des foyers américains sont actuellement équipés d’un téléviseur couleur (16 millions de postes vont être vendus en 85). Amplement pourvus en chaînes de télévision, les Américains succombent néanmoins au virus vidéo. En dix ans (le premier magnétoscope a été disponible sur le marché américain en 1975), 28 millions d’Américains se sont rendus acquéreur d’un appareil. Et les ventes ne cessent d’augmenter : de 2 millions vendus en 1982, on est passé à 10 millions en 1985. Cette année, 225 000 Américains ont acheté un vidéoprojecteur et 1 200 000 un ensemble portable. L’arrivée des premiers caméscopes devraient encore amplifier le phénomène vidéo aux États-Unis.

Humeur signé Vigor

Sans doute pour mieux briguer les cassettes d’or, les éditeurs rivalisent d’imagination pour faire rimer leurs titres de films avec «Terminator» (primé à Avoriaz). Ainsi a-t-on vu fleurir en quelques semaines «Eliminator» (Victory), «Exécutor» (Hermès Productions) et «Destructor» (même éditor). On attend maintenant Ejaculator, Mutilator, Speculator, Bifurquator, Vibrator, Interruptor, Condamnéator — et bien sûr Escalator. De quoi donner des sueurs froides au premier ténor de la série, le gentil Albator… qui l’a en travers. Depuis quelques semaines, les murs de Paris (et peut-être d’ailleurs) sont recouverts d’affiches fort distinguées qui vantent les mérites des produits Mobis (TV, hifi, électroménager). Nous avons même reçu à PPO un dépliant en bichromie qui reprend le thème de la campagne pour promouvoir les caméscopes. Ce qui nous choque ? L’accroche de cette campagne axée sur le mot «con ». Car, s’il est con d’attendre que le petit soit grand pour acheter un caméscope, il n’y a pas de raison pour que la pub Vittel ne devienne pas demain «Buvez, éliminez, bordel !» et celle d’une grande surface bien connue «Mammouth écrase les prix, merde !». Imaginez l’escalade 1 Heureusement que la plupart des agences gardent encore leur self-control. P.S. : plutôt que d’acheter n’importe quelle saloperie de journal, continuez à lire PPO, dont la renommée… n’est plus à faire.

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