Lemasdelolivine

Train d’enfer

Train d_enferAu départ, un fait d’hivers qui se déroule dans un train, quelque part en France. Un immigré est agressé par un trio de militants d’extrême-droite, sous les yeux effarés d’une jeune femme (Christine Pascal) qu’ils tentent d’intimider pour qu’elle ne parle pas. Effrayée par leurs menaces, celle-ci obtempère d’abord, puis se rend au commissariat de police lorsque le crime est découvert. Petit à petit, nous allons faire la connaissance des habitants de la région et deviner les complicités qui permettent aux coupables d’échapper à toutes les recherches (d’autant plus que certaines de ces complicités se trouvent à l’intérieur même des forces de l’ordre). Quel point commun entre cet idéologue fanatique qui distribue «Mein Kampf» à ses disciples, ce cafetier à l’air bon vivant (Gérard Klein), ce pharmacien pied-noir (Henri Tisot) et sa femme pulpeuse (Béatrice Camurat), si ce n’est le racisme ordinaire qui empoisonne tout ? C’est pour le dénoncer que Roger Hanin a tenu à tourner ce film simple, honnête, carré (un peu trop ?) où il assume lui-même le rôle du commissaire décidé à ce que l’ordre règne et que les criminels soient châtiés… Quelques naïvetés, une certaine schématisation (pas plus grave que chez Costa-Gavras) ne doivent pas empêcher de prêter attention à ce film courageux, et habilement construit.

Purgatoire

Paul Ramsel est musicien. Laissant pour quelques jours sa jolie jeune femme à la ville, il part avec sa guitare en bandoulière afin d’enregistrer un disque à Nashville. Sa voiture rend l’âme et Paul doit continuer sa route en auto-stop. Après un dîner bien arrosé, le conducteur qui le prend en charge est complètement ivre. Il renverse un enfant sur la route et prend la fuite. Paul Ramsel le force à revenir sur les lieux. Il est pris pour le chauffard et arrêté. Jugé sommairement, il est condamné à passer au moins un an en prison agricole. Ladite prison se trouve en plein désert. Elle est dirigée par une bande de fous, anciens mercenaires, dont l’activité principale est de jouer à la chasse à l’homme avec des chiens. Évidemment, Paul devient la proie humaine. En plus de cela, il ne compte pas que des amis dans le camp. Il est pris à parti par un groupe de prisonniers qui veulent sa peau parce qu’il a voulu jouer les justiciers. Une chasse à l’homme plutôt classique au cinéma, mais traitée ici de façon à ne pas trop accentuer le sordide de la situa-Lion. Quelques caricatures de mercenaires à gros bras et sauna à la place du cerveau pour un film à suspense tout à fait correct.

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