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Samson et Dalila

Samson et DalilaL’histoire est dans l’Ancien Testament : dix siècles avant J.-C., le peuple juif se crêpe le chignon avec l’envahisseur philistin. Un jeune berger nommé Samson prend la tète de la Résistance. Hélas ! Samson tombe amoureux de Dalila, fille d’un commerçant philistin. Pour lui, c’est cornélien : le fameux conflit entre le devoir patriotique et la passion charnelle… Dalila, la traîtresse, lui propose de fuir avec lui, d’aller prendre des vacances en Égypte. Mais Samson ne connaît que la consigne, il repousse la tentatrice. Furieuse de se voir mise en échec, Dalila prend sa paire de ciseaux pour ratiboiser sa magnifique chevelure pendant son sommeil, afin qu’il perde sa force miraculeuse, puis le livre à la Gestapo des Philistins… Vous connaissez la suite, l’ultime exploit de Samson. Cecil B. de Mille, grand ordonnateur de spectacles bibliques, a mis dans celui-ci tout le faste nécessaire. Les décors sont évidemment grandioses, et l’écroulement final du temple de Dagon est un morceau de bravoure qui fit longtemps rêver dans les chaumières. Victor Mature, le plus torturé des acteurs d’Hollywood, est un Samson surprenant, tandis qu’Hedy Lamarr (la pin-up tchèque qui avait fait scandale en dévoilant tous ses charmes dans «Extase»), elle, prête sa séduction vénéneuse à la patronne des coiffeurs : c’est d’ailleurs le seul rôle marquant qu’elle ait eu aux États-Unis.

Supergirl

On s’attend à 90 minutes de film à la Hollywood chewing-gum, pub shampooing et Coca-cola avec acteurs à bobines de téléfilms et soap-opéras, au lieu de quoi on voit apparaître Faye Dunaway, Peter O’Toole et Mia Farrow. Après tout, Rock Hudson et Liz Taylor se laissent bien tenter par les «Dynasty» et autres«Dallas» ! Quant à Supergirl, elle se laisse tenter par l’imitation. Prenez Superman, changez les trois dernières lettres, faites enfiler à Helen Slater à peu de choses près le même costume que celui de Christopher Reeve quelques tailles au-dessous. Les forces du Mal et celles du Bien restent inchangées. Modifiez les extérieurs, rajoutez quelques situations inédites et c’est dans la boîte.Supergirl Rien à dire, le produit est bon. Les têtes d’affiche sont irréprochables (Dunaway, Farrow, O’Toole) ; les effets spéciaux sont spéciaux et le rythme est rythmé. Bref, un bon divertissement, plutôt drôle si on arrive à se décoller de la rétine la surimpression de Supergirl dans les airs. En effet, cette dernière a trop souvent l’air d’être accrochée à un câble avec un ventilateur sous le nez tandis que défile un incertain décor urbain derrière elle. Et quand les trucages ont l’air truqués, c’est que quelque chose ne va pas !

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