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Sac de nœuds

Sac de n_udsRose-Marie (Isabelle Huppert), un mètre cinquante, blond platine, est du genre à semer le désordre sans s’en apercevoir, surtout chez sa voisine Anita (Josiane Balasko). Dans un autre genre, Anita est aussi une bombe : elle a inventé sa mode punk en s’habillant dans les poubelles. L’idée fixe d’Anita, c’est de se «foutre en l’air». Mais comment y parvenir quand la cinglée du dessus débarque pour se faire tabasser par son flic de mari ? Ça finit mal pour lui et les deux femmes partent en cavale. Elles tombent sur un paumé, Rico (Farid Chopel), marqué au fer rouge par la malchance. Ils se disent qu’à trois, c’est mieux qu’à deux, surtout pour faire les coups les plus pendables. L’aventure, pleine de rires et d’émotion, peut commencer. Josiane Balasko, réalisatrice pour la première fois, a réussi à transformer son essai. Il y a même une intensité dramatique, démarche inhabituelle chez les pensionnaires du Splendid. Mais cela n’empêche nullement les rires. Et puis il y a les personnages fortement caricaturés, les dialogues hilarants et un scénario bien construit, bien que l’on s’égare un peu dans la dernière demi-heure. Huppert, Balasko, Chopelsont tous trois excellents. Jean Carmet, Dominique Lavanant et Coluche, qui complètent la distribution, sont parfaits. Un dosage subtil qui nous donne envie de plonger la tête dans le «Sac de noeuds».

La cage aux poulesLa cage aux poules

C’était d’abord une comédie musicale, qui fit les beaux soirs de Broadway pendant quelques saisons. Inévitablement, ce genre de produit est ensuite porté à l’écran, et «The best little whore house in Texas» (le meilleur petit bordel du Texas) est devenu en France «La cage aux poules», fine allusion probablement à «La cage aux folles». L’action est donc dans une petite ville du Texas, où la maison close tenue par Mona (Dolly Parton, le corsage toujours prêt à craquer) fonctionne à la satisfaction générale, surtout à celle du shérif Ed Earl Dodd (Burt Reynolds) qui est l’amant de cette plantureuse patronne depuis un an. Or, le terrible Melvin Thorpe (Dom De Luise), gardien de la vertu et de la morale qui anime une émission TV à succès, dénonce avec virulence cet antre du stupre, enjoignant au gouverneur de l’État d’en ordonner la fermeture. Une bataille homérique va donc bouleverser ce Cloche merle texan, retransmise en directe à la TV. Voici un divertissement rythmé, coloré, truculent et sans surprise au demeurant. Il vaut mieux ne pas chercher plus loin que ses stéréotypes, car l’ensemble est tissé de facilités à la limite du racolage… ce qui est bien le moins avec un sujet pareil. Mais c’est bien enlevé, selon une mécanique éprouvée du spectacle, et l’abattage de la bonne Dolly fait plaisir à voir.

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