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Le fils du parrain

Marlon BrandoAlors que «Glory» sort à la location chez GCR, son nouveau film, «Premiers pas dans la Mafia», où il se livre à un face à face étonnant avec Brando, est à l’affiche depuis le 24 octobre. Matthew Broderick, découvert dans «War games» (Warner), puis dans «Ladyhawke» (CBS-Fox), «La folle journée de Ferris Bueller» (CIC Vidéo), «Projet X» (CBS-Fox) — Grand prix Vidéo 7 des films inédits à Cannes en 1988 — et «Biloxi blues» (CIC Vidéo), joue désormais dans la cour des grands. Quelle a été votre réaction en apprenant que vous alliez tourner avec Marion Brando? Au départ, j’ignorais si c’était vrai. J’étais convaincu que Marlon Brando ne reviendrait jamais devant les caméras. Mais lorsque j’ai rencontré Andrew Bergman, le réalisateur du film, celui-ci m’a montré des photos où il se trouvait aux côtés de Brando et m’a assuré que Marion allait sortir de sa retraite. C’est là seulement que j’ai vraiment commencé à y croire. Vous choisissez vos rôles selon quels critères ? Lorsque je lis un scénario, c’est un peu comme si j’allais au cinéma. Je peux aimer ou détester ce que l’on me propose : l’histoire est-elle intéressante, le rôle me convient-il? Vous assimilez-vous à vos personnages? Souvent, oui. Mais j’aime également choisir des rôles qui ne me ressemblent pas, c’est un peu comme un défi, et cela exige un réel travail d’acteur. Je refuse la facilité. Vous avez souvent joué les novices. N’est-ce pas frustrant? Mon rôle dans «Premiers pas dans la Mafia » est, il est vrai, celui d’un novice et s’apparente en cela à certains personnages que j’ai pu jouer auparavant, comme celui que j’incarnais dans « Projet X». Ce serait frustrant si je me limitais à ce genre de prestations, mais je ne pouvais refuser cette chance de jouer avec Marion Brando sur un scénario aussi bon. Cela dit, j’ai jusqu’à présent fait des choses très différentes : «Torch song trilogy» et « Glory » ont été des expériences très fortes. Jouer un homosexuel dans «Torch song trilogy » vous a-t-il posé un problème? J’ai tout d’abord joué dans la pièce de théâtre du même nom, à Broadway, en 1982. Ça ne m’a jamais posé de problèmes particuliers, d’autant plus que c’est à partir de ce moment que l’on a commencé à me proposer des rôles au cinéma. Lorsque, six ans plus tard, on m’a de nouveau proposé un rôle pour «Torch song », cette fois-ci à l’écran, j’ai accepté sans réfléchir. Je ne pense pas qu’incarner un homosexuel représente un risque majeur pour la suite de ma carrière, au contraire…

Les hauts de HurleventVous semblez aussi à l’aise dans des comédies que dans des films dramatiques. Le travail est-il le même pour vous? À peu près, oui. Je pense être cependant plus à l’aise dans les comédies, mais le travail de base est identique. Jouer dans une comédie n’implique pas nécessairement que l’on ne soit pas sérieux dans son travail. Quels sont vos goûts en matière de cinéma ? Je vais voir beaucoup de choses, mais je pense avoir un penchant pour les films anciens tels que «Les hauts de Hurlevent». J’aime beaucoup James Cagney, Walter Huston, et John Huston en tant que réalisateur. Aimez-vous les rôles de héros ? J’en ai déjà incarné plusieurs, mais cela ne m’attire pas spécialement. Et les films d’action ? Je n’en ai jamais tournés. Les petites productions font beaucoup plus appel à un vrai travail d’acteur parce qu’il y a davantage de dialogues et de scènes intimistes. «War games» s’apparentait peut-être à un film d’action. Arnold Schwarzenegger est l’acteur le plus cher d’Hollywood. Est-il le meilleur? Il n’est certainement pas le meilleur. Il est excellent dans ce qu’il fait, bien que ses prestations soient limitées à une certaine catégorie de films. Il en est conscient et utilise très bien son talent. Je l’ai trouvé parfait dans «Total recall».

Vos parents étaient du métier également… Mon père était acteur (James Broderick a joué dans «Alice’s restaurant » «Un après-midi de chiens, etc. — NDLR), ma mère, auteur et metteur en scène. Mon père m’a beaucoup aidé à mes débuts. Il venait me voir jouer à l’école. Il ne m’a jamais poussé vers ce métier, mais était ravi que je le choisisse. Il est décédé peu de temps après mes débuts de professionnel. Ma mère m’influence toujours beaucoup (Patricia Broderick est coscénariste de « Glory» — NDLR). Quel sera votre prochain film? «Welcome to Buzsaw» que réalisera Francis Ve-ber (un des rares réalisateurs français à avoir percé aux USA — NDLR). Le tournage commence en janvier. J’ignore encore le casting. Ne craigniez-vous pas d’avoir fait, d’ici vingt ans, le tour complet des rôles possibles et imaginables ? Si c’est le cas, je changerai de métier ou je passerai à la réalisation. J’ai la routine en horreur.

Sylvester StalloneSylvester Stallone, dont «Rocky V» devrait être l’un des succès de l’hiver, va tourner un film d’action futuriste, « Dead reckoning », sous la direction de Roland Emmerich. Mais, parallèlement, il va s’essayer à la comédie. Et pour prouver qu’il est sérieux dans son désir d’être drôle, il va tourner deux comédies avec des spécialistes du genre, John Landis et John Hughes. « Oscar», de Landis, avec Ornella Muti, est l’histoire d’un ex-gangster qui organise une party pour améliorer son image, party qui tourne au désastre ; « Bartholomew versus neff», de Hughes — tournage été 1991 — chroniquera les hauts et les bas d’une amitié qui lie deux voisins, un ex-joueur de base-ball (Stallone) et_ un employé de banque (John Candy). Avant de mettre en scène ce film, Hughes réalisera «Curly sue», avec Jim Belushi, comédie de mœurs moderne.
Martin Scorsese envisage de tourner un remake de «Cape fear» (thriller de 1962 dont les vedettes étaient Gregory Peck et Robert Mitchum) avec Robert Redford et Robert de Niro Situé dans les bayous de Louisiane, le film racontera l’histoire d’un prisonnier sadique qui s’évade pour se venger de l’avocat responsable de sa condamnation. De Niro, qui vient de terminer «Backdraft», de Ron Howard, tourne «Mad dog and glory», de John McNaughton, où il est un flic new-yorkais qui, par inadvertance, sauve la vie d’un mafioso. Celui-ci, pour le remercier, lui «prête» pendant une semaine une barmaid nommée Glory. Robert Redford, lui, aurait accepté d’être la vedette d’une comédie romantique de Fred Schepesi, «The president elopes».

Michael DouglasMichael Douglas, qui tourne depuis le 4 septembre à Londres « Shining through», de David Seltzer, sera la vedette de «Basic instinct» que réalisera Paul Verhoeven, en janvier, à San Francisco. Le scénario du film, écrit par Joe Eszterhas et acheté au chiffre record de trois millions de dollars par Carolco, raconte l’histoire d’un flic qui tombe amoureux d’une femme suspectée de meurtre. Dans «Shining through», thriller situé dans les années 40, Douglas est un avocat qui, après s’être joint à l’OSS (précurseur de la CIA), convainc une secrétaire (Melanie Griffith) de se rendre à Berlin pour séduire un officier nazi et obtenir ainsi des informations utiles à la défense du monde libre.
Eddie Murphy a mis en vente, pour neuf millions de dollars, sa maison de Los Angeles (douze pièces), achetée il y a trois ans à Cher pour six millions de dollars.

Alec Baldwin, devenu une vedette importante depuis «The hunt for red october», a terminé «The marrying man », avec Kim Basinger, et va tourner «The fugitive» sous la direction de Walter Hill. Le film est une adaptation d’une série télévisée des années 60 (avec David Janssen) diffusée en France sous le titre «Le fugitif. Baldwin y sera le Dr Richard Kimble qui, accusé à tort du meurtre de sa femme, traque de ville en ville le véritable meurtrier, un manchot. Robin Williams, qui a fait un bide avec «Cadillac man» et vient de terminer «The fisher king », de Tery Gilliam, avec Jeff Bridges, a accepté deux projets de film : « Hook», sorte de «Peter Pan » moderne, réalisé par Steven Spielberg, où il aura Dustin Hoffman pour partenaire, et «Toys», de Barry Levinson, où il sera le fils d’un fabricant de jouets.

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